SAMBO

Le premier niveau du Sambo : il a été principalement divisé par Spiridonov avec l'assistance d'Ochtchepkov. Ce niveau a été créé pour le sabotage, l'assassinat, l'autodéfense et l'interrogation par les Forces Spéciales Soviétiques. Il a été nommé successivement « Samoz », « Combat Sambo Spetsnaz » et « Systema ». Le Sambo ou Samoz de Spiridonov a été classé hautement secret par les autorités et n'existe pas officiellement. En réalité, le style de Spiridonov était populaire parmi les officiers du NKVD (KGB). C'est un style souple qui nécessite beaucoup de pratique avant d'être maîtrisé.

Le second niveau du Sambo : il a été créé pour les besoins de maîtrise, d'immobilisation et de contrôle de foule par la Police Soviétique. Si un soldat doit souvent tuer son adversaire, le policier lui, doit le maintenir, le contrôler et l'immobiliser pour pouvoir l'arrêter. Avec l'accord du Gouvernement Soviétique, ce système fut rendu public pour l'utilisation de la police et autres forces de l'ordre ainsi que pour les militaires. Ce système fut supposément créé par Kharlampiev, mais en fait, on sait maintenant que Kharlampiev hérita ce système d'Ochtchepkov. En effet, Ochtchepkov débuta l'entraînement de la police bien avant que Kharlampiev prenne contrôle de ce système. On parle ici du Sambo d'autodéfense, une forme de Sambo souvent associé et assimilé au Sambo Militaire, au Sambo de Combat ou "Boïevoe Sambo", par ce qu'il utilise en plus des contrôles articulaires et des projections, des techniques de frappes et des techniques d'armes.

Le sambo est un art martial et un sport de combat créé en URSS dans les années 1930, mélangeant principalement le judo, l'aïkido, le karaté, la boxe et la lutte (samoz). Suivant le type de sambo pratiqué, l'usage des percussions pieds-poings peut être autorisé (combat sambo) en plus de son aspect lutte (sambo sportif), faisant du sambo une catégorie proche du combat libre.

les composantes du sambo : C'est donc sur cette trame de fond que s'est bâti le Sambo russe : le Judo du Kodokan, les luttes traditionnelles (Kourach, Chidaoba, Kures, Gulesch, Kurijash, etc), les clefs de jambes du Ju-jitsu (Tenjin Shinyo Ryu et Kito Ryu ), la Lutte gréco-romaine, la Lutte libre, la Boxe, la Savate, le Muay thaï, le Wushu, le Pencak-Silat, etc. Les innovations importantes ont été apportées au Sambo, ce qui le distingue du Judo. Dans le Sambo Sportif, il n'y a pas de technique d'étranglement (Shime Waza). Ceci vient du fait que l'Union Soviétique est un pays nordique. Avec l'utilisation de gants, de mitaines, de manteaux épais avec de gros collets, l'utilisation de techniques d'étranglement était difficile dans ce contexte. Par contre, certaines de ces techniques subsistent dans sa version militaire. Les techniques de clefs de jambes (Ashi Kansetsu) sont omniprésentes. D'abord par ce que le Kures, le Gulesch et autre types de luttes comportaient déjà un grand nombre de techniques avec l'utilisation des jambes. Ensuite, dans un contexte de frappes, de coups de pieds, les clefs de jambes sont essentielles pour se défendre. Sur le champ de bataille, il est souvent préférable d'empêcher l'ennemi de se déplacer que de l'éliminer. En agissant de la sorte, deux autres soldats devront évacuer le blessé ce qui éliminera du terrain trois combattants plutôt qu'un seul et en lui brisant un genou ou une jambe, l'adversaire ne peut plus poursuivre son avancée. Les pratiquants de Sambo Militaire complémentaient leur apprentissage technique et tactique avec un conditionnement psychologique, de l'aérobie et de la musculation. Dans un sport, il peut être suffisant d'être un combattant technique, mais dans un vrai combat, il vaut mieux être un combattant et un technicien très endurant (mentalement et physiquement). L'escrime a été aussi incluse au Sambo. En effet, comme les Samouraï du Japon ancien avaient parfois à se défendre à mains nues avec leur Ju-jitsu contre des adversaires armés, les occasions de se retrouver désarmé contre un adversaire armé sont également applicables aujourd'hui.

ses origines :

Vassili Ochtchepkov est le véritable instigateur du Sambo. C'est lui qui effectua tout le travail de fond et qui poussa le travail initié par Spiridonov sur une lancée exponentielle. C'est Vassili Ochtchepkov qui est l'ingénieur du Sambo. Anatoli Kharlampiev (ru) était l'élève d'Ochtchepkov. C'est Anatoli Kharlampiev qui compila et organisa tout le travail d'Ochtchepkov à la mort de ce dernier. C'est aussi lui qui s'attribua la paternité de la création du Sambo, s'appuyant sur l'apport des luttes slaves et reniant tout apport japonais à sa création. Il a agi ainsi soit par mégalomanie, s'attribuant ainsi toute la gloire de la création de cet art martial, soit par obligation, ayant reçu l'ordre spécifique de détruire toutes traces d'influences extérieures pour des raisons de nationalisme. La vérité sur cette partie d'histoire reste cependant nébuleuse.

La description et la philosophie du Sambo ont été rendues possibles grâce à la collaboration et au développement des connaissance du combat de Viktor Spiridonov, de Vassili Ochtchepkov et d'Anatoli Kharlampiev et a éventuellement résulté en classifiant trois niveaux de Sambo :

(VOIR LES 2 PREMIERS AU DESSUS DE LA PAGE)
Le Boïevoe Sambo a été déclassifié en 1991 par le Gouvernement russe, afin de le rendre accessible au public dans une version sportive de combat libre. En 1994, Moscou accueil le 1er championnat de Russie de Boïevoe Sambo ouvert au public.
  • Le troisième niveau du Sambo : il a été intentionnellement dilué pour les besoins de la compétition sportive et comme méthode d'éducation physique pour les militaires ou de futurs militaires. Ce style a été élaboré pour être éventuellement reconnu comme un sport Olympique. Si l'apport de Spiridonov a été prédominant dans le premier niveau du Sambo, c'est la contribution qu'a apportée Ochtchepkov qui prédomine au troisième niveau du Sambo. Spiridonov a quand même apporté son assistance à Ochtchepkov pour l'élaboration du Sambo Sportif ou Borba Sambo